Rudi Rosenberg est un jeune comédien de 25 ans, bourré de talent. Vous l’avez peut être découvert dans «Le tango des Rashevski», un film de Sam Garbarski sorti l’année dernière dans les salles obscures... Si vous l’avez loupé, rassurez-vous le DVD sort le 29 avril. C’est justement à l’occasion de cette sortie que nous avons décidé de rencontrer Rudi pour en apprendre un peu plus sur lui et sur son parcours. Ce beau gosse, qui ne laissera certainement pas de marbre nos lectrices, s’est prêté avec enthousiasme à notre interview. Nous l’avons rencontré dans les bureaux de la rédaction et il nous a, il faut le dire, littéralement charmé ! Mais sans plus attendre, je vous laisse découvrir ce comédien aux débuts de carrière très prometteurs...
Comment as-tu débuté ta carrière ?
Rudi : J’ai commencé vers l’âge de 14-15 ans par la pub. Le cinéma est arrivé après, j’ai rencontré un agent qui m’a envoyé sur des films et tout s’est enchaîné.
As-tu pris des cours ?
Rudi : J’ai pris des cours de théâtre pendant un an. Ca m’a beaucoup servi. Mais il me semble avoir plus appris sur les plateaux de tournage. Je sais que je ne serai satisfait que si je continue à apprendre et c’est ce que je compte faire.
Ta première expérience cinématographique c’était dans «Déjà mort» en 1997. Quel souvenir en gardes-tu ?
Rudi : Je n’ai qu’un petit rôle dans ce film, mais je suis ravi d’y avoir participé. Je me souviens avoir été impressionné et intimidé par les autres acteurs. Je me rappelle surtout de Benoît Magimel qui avait été particulièrement attentionné avec moi. Je n’avais que 16 ans!
Dans ce film sont réunis de nombreux jeunes acteurs comme Clément Sibony, Romain Duris ou Benoît Magimel... Ressens-tu un esprit de compétition entre jeunes comédiens de ta génération ?
Rudi : Je ne pense pas. Enfin il y en a forcément un peu comme dans tous les métiers... mais rien de grave !
Tu as ensuite joué dans le «Tango des Rashevski» , film pour lequel tu as reçu un prix...
Rudi : Oui le prix Jean Carmet du meilleur second rôle. C’est la première fois que je recevais un prix, j’étais flatté, ça m’a d’autant plus touché qu’il s’agissait d’un prix décerné par le public.
Parlons un peu de ce film... Sam Garbarski, le réalisateur, s’est intéressé à des thèmes qui gravitent autour du judaïsme. Il pose diverses questions comme : peut-on prétendre appartenir à une communauté religieuse sans pratiquer constamment cette religion ? Qu’en penses-tu ?
Rudi : Cela résume très bien l’une des idées du film. C’est un thème mais le film est avant tout une comédie drôle et émouvante, non pas une thèse sur la religion. Je pense, en effet, qu’on peut se sentir membre d’une communauté sans être forcément très pratiquant.
Je fais moi-même parti d’un famille juive libérale, nous sommes traditionalistes, nous ne célébrons que les grandes fêtes mais je me sens réellement appartenir à la communauté. Je n’aime pas l’esprit trop communautaire non plus. Justement le film ne l’est pas.
Est-ce important pour toi de jouer dans le film ?
Rudi : Oui, très. Je suis d’autant plus comblé que le film compte des acteurs prodigieux comme : Hippolyte Girardot, Michel Jonasz et tous les autres qui sont, également, incomparables. Je ne suis d’ailleurs pas le seul à le dire...
Avec quels acteurs et quels réalisateurs rêverais-tu de tourner ?
Rudi : Mes acteurs préférés sont : Robert de Niro, Michael Madson, Joe Pesci... Maintenant je me vois mal jouer en face d’eux. En ce qui concerne les acteurs français, j’adore Jean-Pierre Bacri, François Berléand, Michel Serrault. Quant aux réalisateurs, je suis fan de Cedric Klapisch, j’aime beaucoup aussi Michel Gondry, un réalisateur qui a fait de nombreux clips et court-métrages. J’aimerais davantage travailler avec de jeunes réalisateurs et acteurs, j’aime l’idée de faire partie d’une nouvelle vague plutôt que de me mettre en conformité avec un ensemble déjà établi.
Quels sont vos projets ?
Rudi : Je viens de réaliser mon premier court-métrage. Je compte en faire la promotion dans les festivals à venir.